03 Juillet 2023
Il s’est tenue ce jeudi 29 juin 2023 à l’Hôtel SULTANI de la Gombe un dîner-d’échange et de dialogue des acteurs de la réforme de la Police dans le cadre de la réforme du Secteur de Sécurité en République Démocratique du Congo.
Il s’est tenue ce jeudi 29 juin 2023 à l’Hôtel SULTANI de la Gombe un dîner-d’échange et de dialogue des acteurs de la réforme de la Police dans le cadre de la réforme du Secteur de Sécurité en République Démocratique du Congo.
Le but de cette rencontre était de favoriser un dialogue constructif entre les différents acteurs impliqués dans cette réforme ; d’échanger sur les expériences et les bonnes pratiques en matière de réforme de sécurité, en général et, celle de la Police en particulier ; d’identifier les défis et les opportunités pour la mise en œuvre de la réforme dans le contexte congolais ; de renforcer les réseaux et les liens entre les acteurs impliqués et enfin, de formuler des recommandations pour renforcer la mise en œuvre de la réforme de la Police en RDC.
Les discussions se sont faites sous forme de table ronde axée sur des thématiques bien précises. En prenant comme repères les engagements pris lors de la 12ème réunion du CSRP. Ceci à aider d’orienter les échanges pour passer les obstacles en revue.
La première thématique abordée était celle du financement de la réforme, d’après Mr Simon Roemedbe du PARP III, on aurait pu éviter ce problème si on avait mis le budget d’investissement directement dans le Budget de fonctionnement de la Police. Le Commissaire Supérieur Johnny SIADI, Conseiller Juridique du Commissaire Général PNC,a répondu que c’est la Loi Organique PNC qui a prévu cela dans ses dispositions à l’article 90.
Le Conseiller Police du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, le Commissaire Supérieur Principal SHANDENDE, a rassuré que dès la promulgation de la Loi de programmation pour les dépenses d’investissements et de fonctionnement relative à la mise en œuvre de la réforme de la Police nationale, les budgets en tranches annuelles en rapport avec les Loi des Finances , va automatiquement intégrerles priorités de la réforme dans les budgets des structures de la PNC. Ceci pour éviter que les influences de la reforme sur ne se fassent sur le budget de fonctionnements de la PNC.
La deuxième thématique soulevée au cours des échanges était celle du Projet de Modernisation des Ressources Humaines de la Police nationale(MRH), le Commissaire Supérieur Principal PUNGWE KASONGO KAZADI, a rassuré sur cette question, en disant que la PNC maitrise ses effectifs. La Police nationale connait l’effectif des policiers qui est au total 159.000 policiers.A la question de savoir combien de personnel féminin, il a dit 10% des femmes actuellement comme personnel féminin. En ce qui concerne la Politique d’intégration du genre ausein de la Police nationale la Commissaire Supérieure Principale Julie MIANTEZILA, a informé l’assistance qu’une partiedu problème serait réglé au prochain recrutement ; car dans le cadre d’application de la politique de discrimination positive, qu’elles avaient déjàune liste de6 000 jeune fille prête à rejoindre la Police nationale.
La troisième problématique qui a retenu l’attention des participants était celle liée aux infrastructures de la Police nationale.Madame Aska TEKAWA de la JICA qui est revenue sur la gestion des biens immobiliers et charroies automobiles que la PNC reçusdans le cadre de la réforme de la Police. Le Directeur du SGEI, le Commissaire Divisionnaire Adjoint KALALA TCHEMBE, a apaisé les craintes de celle-ci en disant que la Police nationale gère bien ses biens mais seulement les partenaires techniques et financiers devraient tenir compte frais d’entretien des bâtiments lors des montages financier des projets, parce qu’un bâtiment doit être entretenu irrégulièrement. Le Commissaire Supérieur André KIBAYAa fait savoir qu’un outil de gestion des bâtiments et charroi automobile de la Police national esten traind’être élaboré au niveau du Secrétariat Exécutif du CSRPpour palier à ce problème.
Sur la question de spoliation de bien de la Police nationale surtout des espaces attribués aux Ecoles de formation (cas de Kapalata, Kasangulu et autres), l’Inspecteur Général de la Territoriale, a rassuré, en disant qu’une commission est à pied ‘œuvre pour lister les patrimoines de l‘Etatqui sont spolier et voire comment les récupérer.
La quatrième thématique abordée était celle de la redevabilité à travers l’Inspection Générale de la Police et la doctrine de la Police de Proximité(PdP).
Les Commissaire Supérieur Principal MUDEKEREZA et MIRINDI sont revenus sur les 4 missions de l’IG PNC qui sont l’Audit, l’Enquête, le Contrôle et l’Evaluations de la Police nationale. En province, 15 Antennes sont fonctionnelles au lieu de 26, le numéro vert (114) des plaintes pour abus des policiers est fonctionnel. Mais, ils ont cependantfait remarquer que le SE/CSRP ne vulgarise pas sur l’Inspection Générale. Ce déficit communicationnel ne permet pas à l’IG-PNCde se faire connaitre auprès de la population et des partenaires techniques financiers.
Cette question est déjà réglée à travers la stratégie de communication sur les enjeux de la réforme où l’Inspection Générale fait partie du Groupe technique sur la Communication à travers son SICOP.
Toujours pour la question de redevabilité, Mr MUKALA, représentant de la Société Civile, est revenu sur la mise en place duCLSPKimbanseke en spécifiant les différentes étapes auxquelles ils sont en train d’y travailler, à savoir : Identification des différents acteurs et la constitution du CLSP qui s’exprimera sur le Diagnostic, présidé par le Bourgmestre avec le Commandant du Commissariat comme adjoint.
Rappelons toutefois que la Commune de Kinshasa, reste en arrière plan, pourtant elle fut la première Commune a expérimenté laPdP en 2014.
En ce qui concerne la cinquième thématique FORMATION, les moyens manquent pour faire fonctionner correctementles ECOPOL et ACAPOL. Le Secrétaire Exécutif du CSRP, le ComSupPpl KUSA KUSA, a fait remarquer que si cette situation perdurait,il y aurait risque de blocages pour la gestion de personnel de la Police nationale.
Parmi, les pistes des solutions pour remédier à ce problème,Il faudrait faire des plaidoyers pour le fonctionnement normal des écoles et académie de police et proposée que la réforme de la Police soit retenue comme projet-pilote du budget-programme qui travaillent sur le plan de performance.
La dernière thématique abordée était celle du REGROUPEMENT de la Police Judicaire des Parquetsau sein de la PNC.
La majorité des intervenants sur cette question ont souhaité qu’il y aitdes poursuites des réfracteurs et sanctionner les concernés.
Rappelons que la réforme du Secteur de la Sécurité est un enjeu crucial pour la consolidation de la paix et du développement en RDC. Elle vise à renforcer les Institutions de sécurité et à améliorer leur capacité à protéger les citoyens et à maintenir l’ordre public. La Réforme permet également de réduire l’impunité des forces de sécurité, de renforcer la transparence et la responsabilité ainsi que de garantir la participation de la société civile et des communautés locales dans la gestion de la sécurité.
Commencée à 10h, les échanges ont pris fin à 15h.
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