Membre de l’équipe constituée pour la réalisation de cette étude, le Coordonnateur de la Cellule Réforme de la Police, le Commissaire Divisionnaire Adjoint EBUA GOBULA Sébastien, a, dans sa présentation au cours de l’atelier de la revue à mi-parcours du deuxième Plan d’actions quinquennal 2020-2023 (PAQ2), indiqué à l’assistance que cette mission avait pour objectif d’évaluer et d’assurer le processus de mise en œuvre de la réforme de la police dans les provinces.

D’entrée de jeu, le Coordonnateur de la Cellule Réforme de la Police (CRP) a rappelé que le visage actuel de la Police nationale est le résultat de la réforme. « L’organisation même de la police reflète la réforme ».

Abordant le vif du sujet, le Coordonnateur de la CRP a relevé que des échanges successifs avec les parties prenantes et autres acteurs dudit processus ont constitué leur approche. Ce qui a permis de connaitre :

1. les problèmes rencontrés dans l’implémentation de la réforme ;
2. le niveau d’engagement et d’appropriation de la partie nationale ;
3. les attentes des bénéficiaires de la réforme.

Observations :

1. relever des défis sur le fonctionnement des unités de la police ;
2. appropriation de la réforme par les structures de la police ;
3. appropriation de la doctrine de la Police de proximité (PdP) ;
4. bonne collaboration entre les services de sécurité et les partenaires ;
5. inscription du fonds Conseil local de sécurité de proximité (CLSP) dans leurs lignes budgétaires par les autorités politico-administratives ;
6. accompagnement de la société civile ;
7. problème du sous-effectif ;
8. déficit des cadres intermédiaires
9. rajeunissement à initier ;
10. carence de personnel spécialisé ;
11. manque d’équipements ;
12. absence de formation des cadres.

Ces éléments récoltés et présentés mettent en évidence les forces et les faiblesses de la réforme. Immergé dans le processus jusqu’à voir une Police « service public, apolitique, accessible, à l’écoute de la population et respectueux des droits humains », le Coordonnateur de la CRP, témoin des effets de la réforme dans ces coins opte pour un « principe évolutif ». Dans ce sens que « nous devons continuer en dépit de difficultés que l’on doit transformer en challenges ». Ceci, afin d’éviter que le processus de la réforme n’avance comme un canard boiteux. Aussi, réfléchir aux moyens d’adaptation de la réforme au contexte du pays en vue d’obtenir les résultats escomptés, a-t-il vivement souhaité.

Notez qu’il s’agit de la restitution des résultats d’une mission conjointe structures de la réforme de la police et l’équipe de consultants de l’école de criminologie de l’université de Kinshasa sur l’ETUDE D’IMPACT ET DE PERCEPTION DE LA REFORME DE LA POLICE NATIONALE CONGOLAISE par les policiers, sur financement du Projet d’Appui de la Réforme de la Police (PARP-III).

Les données de l’approche quantitative de cette étude font état de 516 policiers dont 80 policières interrogés, 91 entretiens dont 21 collectifs. D’après le tableau dépeint, le niveau d’études classe 22,2 % des policiers détenteurs des diplômes de graduat, 19 % de licence et moins de 1 % avec un diplôme de troisième cycle. Cette enquête révèle également que 67 % des policiers ont intégré la police avant 1997, 30 % entre 2013-2018 et 3 % après 2018. Parmi les avancées enregistrées, l’on note l’amélioration du contenu de la formation et des relations entre la population et la police de même qu’entre les policiers de même rang, alors que la relation est mitigée entre ces derniers et leurs supérieurs hiérarchiques.

La Cellule Réforme de la Police (CRP) est une structure créée en 2012 pour appuyer la réalisation effective des projets relatifs à la réforme de la Police, notamment ceux du Cadre stratégique à long terme et des Plans d'Action, en étroite liaison avec le Secrétariat Exécutif du Comité de Suivi de la Réforme de la Police Nationale Congolaise, et les Partenaires Techniques et Financiers.